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29/11/2013

Les prédicateurs fondamentalistes de l’UOIF incitent les jeunes Musulmans au repli identitaire et au communautarisme, dans la nouvelle Grande Mosquée Assalam de Nantes

Nantes est une des principales villes de l'Ouest de la France, chef-lieu du département de Loire-Atlantique avec près de 300 000 habitants. La ville a une forte communauté Musulmane et diverses associations se sont mobilisées pour obtenir la possibilité d'avoir des Lieux de Culte décents pour diffuser la Religion de "Paix et Tolérance", L'islam.
Parmi ces Lieux de Culte, la Grande Mosquée Ar-Rahma de Nantes inaugurée par Jean-Marc Ayrault, ex-maire de la ville.
L'autre association principale de la ville, l’Association Islamique de l’Ouest de la France (AIOF), déclarée en 1980 auprès de la préfecture de la Loire Atlantique, a permis à un petit groupe de fidèles d’obtenir ce qui deviendra la Mosquée Malakoff de Nantes, la chapelle Saint-Christophe ayant été transformée en Mosquée pour les Musulmans. Le quartier de Malakoff a du être réaménagé, une route devait traverser l’espace occupé par la Mosquée.
Suite à cette décision de la municipalité de Nantes, il fut proposé à l’AIOF d’acquérir en échange un terrain offert par la mairie de la ville dirigée à l'époque par Jean-Marc Ayrault, situé au 136 Boulevard Seattle à Nantes, d’une superficie de 3100m² (2100 m² constructibles), pour un prix réduit par rapport au coût initial pour y ériger un immense complexe cultuel et culturel islamique.


La Grande Mosquée Assalam de Nantes et son minaret de 17 mètres

Le projet total permet d’accueillir 1500 fidèles avec un coût de 3,2 millions d’euros. La partie culturelle comprend une salle de conférences, une école coranique composée de cinq salles de classe, une bibliothèque, une librairie, une crèche et des bureaux. La ville de Nantes a apporté une subvention de 200 000 euros pour cette partie "culturelle".
Il faut savoir que l'AIOF est affiliée à l'UOIF. L’UOIF possède une soixante d’associations directement affiliées et plus de cent cinquante associations gérant les lieux de culte en France et est proche idéologiquement des Frères Musulmans, mouvement islamiste international visant à la mise en place d’un Califat Mondial, l’instauration d’un pouvoir Politique Islamiste Totalitaire, la Charia. La mosquée Assalam de Malakoff et son centre culturel ont été inaugurés samedi 17 novembre 2012 en présence du maire socialiste Patrick Rimbert et Ahmed Jaballah, président de l'UOIF.

Le président de l'UOIF Ahmed Jaballah, qui déclarait il y a quelques temps : "L'UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique."

On peut noter que l'islamiste suisse d'origine égyptienne Tariq Ramadan a déjà été invité par l'AIOF pour donner des conférences. Tariq Ramadan explique dans ses ouvrages et conférences que l'Occident est décadent, miné par le capitalisme, n'a plus aucune valeur spirituelle et morale, la seule solution pour remédier au problème et d'instaurer un État Islamique Totalitaire gouverné par un imam et les Lois de la Charia.

 

On peut avoir un aperçu de l'idéologie islamiste des Frères Musulmans diffusée par l'AIOF, principalement basée sur la da'wa, c'est-à-dire une stratégie qui vise à imposer progressivement les préceptes de l'Islam en France sans violence, en écoutant les différents conférenciers. L'AIOF organise les "vendredis du Savoir" (hard-copy 1) (hard-copy 2), dans une salle louée ou dans la Mosquée Malakoff sur Nantes, un conférencier est invité le vendredi pour débattre avec ses auditeurs sur un thème donné, où on peut apprécier les techniques de propagande élaborées, employées pour endoctriner les jeunes Musulmans.

En octobre 2011, Hassan Safoui, membre de l'UOIF et un des responsables de la Grande Mosquée de Hérouville Saint-Clair dans le Calvados, est invité à donner une conférence :""Musulman ici et maintenant. Pour mettre du sens dans nos vies" Hassan Safoui se revendique d'un Islam militant, il a ardemment lutté contre la mise en place de la Loi de 2004 sur l'interdiction du port du voile islamique à l'école, et organise des manifestations pour la cause palestinienne. Quelques extraits de sa conférence en gras italique ci-dessous, les commentaires sont affichés en police normale : (hard-copy) (visible directement sur Youtube)

Hassan Safoui, un des responsables de la Grande Mosquée d'Hérouville Saint-Clair, à gauche, en conférence dans le cadre des "vendredis du Savoir" à Nantes, et à droite dans une manifestation pro-palestinienne

"- (Question d'une soeur) : Je voudrais savoir si on doit aider les Mécréants comme nos Frères et nos Soeurs, vous avez dit : "Qu'il y a deux sortes de personnes, les personnes égarées et les personnes éprouvées, les Mécréants font-ils parti des égarés ?"
- (Hassan Safoui) : l'aide du Musulman, c'est l'intention qu'on met derrière. Parfois, si elle n'est pas clarifiée, si elle n'est pas travaillée, on risque de perdre le sens de ce qu'on est en train d'entreprendre, ce qu'on est en train de faire. Parfois on peut aider un non-Musulman parce que c'est un copain, et parce que je me soucie de l'image que je donne de moi en tant que Musulman.
Je me soucie de l'image que je donne de moi, il faut qu'il pense que je suis un gars sympa, et donc je vais l'aider. Je ne regarde pas le fait que en l'aidant, je ne vais pas changer l'image sur moi, mais l'image qu'il a de l'Islam et de la Religion."

[...]
En l'aidant, si c'est quelqu'un qui a une certaine inimitié cachée, une animosité vis à vis de l'Islam, il va diminuer cette animosité, et pourquoi pas demain se rapprocher de moi et tisser des liens."
[13:40]

"Les Mécréants sont-ils des éprouvés, bien sûr, c'est une épreuve, mais il ne faut pas redoubler d'épreuve par notre comportement : "ne fait pas de nous une source d'épreuve pour les non-musulmans", Comment ? En tant que musulman je me comporte mal, au point que l'autre à une mauvaise image de l'Islam ? Donc, je l'ai éprouvé, j'augmente encore son épreuve par mon comportement."
[17:47]
La vidéo a été censurée par les islamistes de l’UOIF, vous pouvez en retrouver une partie sur ce lien 1, lien 2

La ligne politique du discours de Hassan Safoui est à peu de chose près la même que celle élaborée par les islamistes de l'UOIF ou associés. (Tariq Ramadan, Hassan Iquioussen, Abdallah BenMansour, Ahmed Jaballah, Hani Ramadan, Amar Lasfar, Tareq Oubrou, El Hadj Amor, etc..).
Tout d'abord Hassan Safoui admet la séparation du Monde en Musulmans et "Mécréants", (terme qu'il ne conteste pas et reprend dans le débat, les non-musulmans, des "Mécréants" éprouvés ou égarés) il explique que aider un "Mécréant" n'est jamais désintéressé, ce n'est pas juste pour lui venir en aide parce qu'il est en détresse, mais pour affermir un objectif qu'il doit constamment garder à l'esprit, montrer que l'Islam est une belle Religion et participer ainsi à sa diffusion et à son implémentation (da'wa) en influençant le non-musulman. Poursuivons, sur le port du voile islamique.

"Mais en quoi ça dérange que quelqu'un se cache les cheveux ? C'est-à-dire si tu analyses cela purement sur le droit, il n'y a rien qui pose problème, on peut vous sortir mille arguments, mais rien n'empêche qu'une femme ait un voile sur la tête !"
[...]
"On dépasse le cadre juridique et on rentre dans le cadre culturel, la visibilité, ces indigènes venus altérer l'identité de la France, où il y avait des cheveux partout, des clochers, des boulangers, des mairies, on se retrouve avec des boucheries Halal et des femmes voilées ? Non, c'est normal que ça crispe, c'est cette crispation qui est à la base, et je peux vous dire que notre problème n'est pas avec les français ou le commun des mortels, il y a toute une machine derrière, une machine qui travaille à l'échelle médiatique."
[...]
"La question de l'islamophobie est une réalité, elle est institutionnalisée, elle s'installe et il faut réagir à ça, par tous les moyens, s'exprimer, dès qu'on a les moyens de s'exprimer, on s'exprime, pour dire qu'on souffre, j'ai ma Soeur qui est virée du travail, j'ai ma Soeur qui ne peut pas avoir de poste parce qu'elle décide d'avoir un voile sur la tête. C'est de la schizophrénie, ce n'est même pas cohérent."
[...]
"Il n'y a rien dans l'interprétation de la laïcité qui s'impose à nous en tant que Musulman. Moi, j'ai mon interprétation de la laïcité, c'est que tu me laisses vivre comme bon me semble, et que je vive librement ma référence et non pas que tu me mettes dans la schizophrénie. Sphère publique, sphère privée, ça m'a toujours fait rire ça ! Ça veut dire quoi ? J'ai une penderie chez moi, avec sphère publique, sphère privée ? "La Djellabah, ça c'est privé, je la laisse chez moi ?", non !"
[33:27]

"Un femme doit avoir le droit de travailler avec son voile, cette Loi est scélérate, elle est indigne d'un pays qui se réclame des Libertés, elle est indigne, c'est une catastrophe. Il faut le dire partout."
[38:07]

"On n'est pas dans le pays des Bisounours, on est dans un rapport de force avec des gens qui veulent te dire : "toi, ta Religion, c'est la Religion de l'indigène, du colonisé d'hier, de quel droit tu viens t'exprimer ici ?" Il y a cette vision raciste, il y a ce background qui travaille."
[39:03]

Hassan Safoui conteste la séparation de la sphère privée et de la sphère publique (qui le "fait bien rire"), un Musulman doit pouvoir exprimer sa Religion sans contraintes où qu'il se trouve, en tout lieu et à toute époque. Pour Hassan Safoui, la Loi sur le voile islamique est une catastrophe qui viole le droit des Musulmanes, et humilie la communauté Musulmane tout entière par cet acte raciste, une lutte contre "la religion de l'indigène", "de l'ancien colonisé."

Ce discours qui associe l'interdiction du port du voile à l'école, dans les universités ou dans les entreprises, à un acte raciste islamophobe, est très travaillé et utilisé pour victimiser la communauté Musulmane afin de l'unifier et de la souder contre la "machine médiatique" de l'État qui travaille à détruire les Musulmans. Une propagande qui permet de manipuler et piloter la communauté Musulmane en cas de futur conflit de même type (caricature de Mohammed, film anti-islam, refus de distribuer de la viande halal ou des menus spéciaux dans les écoles et les entreprises, etc...) .

 

En février 2012, Marwan Muhammad, le porte-parole du Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF), est venu à Nantes pour donner une conférence sur : "Comment changer le Monde, par où commencer ?". (visible directement sur Youtube) Quelques extraits des préoccupations des Musulmans invités lors de cette conférence et des questions posées à Marwan Muhammad en gras italique ci-dessous (hard-copy) :


Le porte-parole du CCIF Marwan Muhammad, conférencier pour les "vendredis du Savoir" à Nantes.

"- (un auditeur): Quand est-ce que les Musulmans vont se battre pour les Palestiniens ?"
- (Marwan Muhammad) "Est-ce que c'est une question qui nous concerne ? Est-ce que c'est une question communautaire, la justice ? Est-ce que c'est une question d'humanité ? Est-ce que c'est une question de combat physique ? Est-ce que c'est une question de courage ? Est-ce que c'est une question de religion ? La question de la Palestine, ...les massacres qui ont lieu de manière périodique à chaque fois qu'il y a de la colonisation, de l'annexion, des nouveaux bâtiments qui sont établis, des massacres de civils en Palestine, ces questions là, elles nous concernent tous en tant qu'êtres humains, et en particulier en tant que Musulmans.
De la même manière que l'on doit se sentir concerné quand il y a un massacre au Cameroun, au Nigéria ou ailleurs. Simplement, ce conflit là, il est d'une complexité inouïe, dans le sens où il concentre à lui seul des enjeux qui dépassent la région. Il concentre toute une dialectique de chocs des civilisations dans lequel un certain nombre de pays se sont inscrits.
Il concentre la souffrance de deux peuples qui viennent construire tout un discours autour d'un conflit politique, territorial, il concentre des questions de religion, il y a des noeuds sacrés qui sont sur place, et on voit que le silence n'est jamais une solution dans ce contexte là. Et que nous, Musulmans européens, on a un truc à faire la-dessus. Est-ce que ça veut dire qu'on monte dans des bateaux pour aller combattre à Gaza ?
Honnêtement, je ne vais pas vous faire de film, ceux qui pensent qu'ils en sont capable et que c'est une manière de contribuer à cette cause, moi je pense que c'est une façon un peu surjouée, un peu extrême de faire ça."

[...]
De la même façon, il y a un certains nombre de choses que l'on peut faire, d'abord peser sur les politiques, parce que la France, ce n'est pas le dernier des pays à soutenir le régime autoritaire d'Israël, et les exactions que Israël commet de manière périodique en Palestine. De la même façon, on est aussi des consommateurs d'un certains nombre de produits, parmi lesquels des marques qui soutiennent ou financent l'armée israélienne. Oui c'est très bien de s'imprimer de l'injustice qui est faite aux palestiniens, mais c'est encore incohérent de consommer un certain nombre de produits dont on sait qu'une proportion non négligeable des bénéfices sont reversés sous forme de Dons ou sous forme de conscription, soit à l'armée israélienne, soit à des colonies de peuplement en Palestine ou en Cisjordanie."
[19:33]

La question palestinienne est un thème récurrent dans ce type de conférence, et elle est toujours analysée d'un point de vue unilatéral : c'est Israël, état autoritaire qui opprime les Palestiniens, il faut prendre des mesures de rétorsion, par exemple boycotter les produits provenant d'Israël. Aucune remarque ou pendant n'est fait quant à la propagande antisémite menée par certains pays Arabe, le Hamas, le Fatah, contre Israël, ou de remarques quant aux attentats-suicide perpétrés dans les restaurants, écoles ou discothèques israéliens. Le but étant bien sûr d'attiser la haine contre l'État d'Israël.

La question du voile :

"La même question se pose aux aujourd'hui, pour un certain nombre de femmes Musulmanes à qui on dit, et c'est le message global en France, notamment sur la question de l'islamophobie : "tu n'es pas la bienvenue. Tu n'es pas la bienvenue, dans ce cercle là, ton foulard n'est pas acceptable, et si tu penses que tu l'as décidé par toi même, ça veut dire que tu t'es déjà fait laver le cerveau, par conséquent ton opinion est non recevable." Ce discours là, qu'est-ce qu'il fait ? Il forge un certain nombre de victimes, des victimes qui sont discriminées, des femmes à qui on va dire : "Tu n'as pas le droit de rentrer dans cette banque, Tu n'as pas le droit de rentrer dans ce supermarché, tu n'es pas la bienvenue dans cette salle de sport, tout ça c'est absolument illégal, puisque la loi de 2004 ne porte que sur l'enseignement public jusqu'au lycée, et dans aucun autre cadre que ça.
Elle, elle souffre, elle est discriminée, mais plus grave encore, c'est la victime silencieuse de l'islamophobie, c'est cette soeur qui ne fera jamais d'études parce qu'elle se dit :"A quoi ça sert de faire des études, puisque de toute façon, je serai discriminée à l'embauche, quand j'aurai terminé."
Elle ne mènera jamais d'études de médecine parce qu'elle pense que cela ne sert à rien, elle ne mènera jamais d'études d'architecture ou peu importe, parce que elle n'a pas envie d'aller dans un combat où elle sait à l'avance qu'on va la rejeter, et donc elle, on n'entendra jamais sa voix, puisqu'elle n'aura jamais été victime de discrimination. Mais la seule chose qu'on a tué chez elle c'est un rêve."
[26:36]

"Face aux discrimination par rapport au port du foulard, que faire ? Est-ce qu'il faut dire : "je garde mon foulard" et j'enlève mon Hijab, ou est-ce qu'il faut le garder ? J'ai envie de dire, chaque femme décide pour elle ce que représente pour elle son Hijab. Ce qu'on ne doit jamais accepter, c'est qu'une femme décide de l'enlever parce que quelqu'un fait pression sur elle. Comme on ne doit pas accepter non plus qu'une femme décide de le porter parce qu'on fait pression sur elle. Quand on force une femme à ôter son Hijab, celle qui témoigne décrit cette situation comme une sensation de viol, une espèce de sentiment qu'on leur arrache un morceau de dignité, on vient leur imposer, on vient leur faire violence dans ce qu'il y a de plus intime chez elle."
[...]
La question qui me déchire c'est : "Que ressent une femme Musulmane : est-ce qu'elle doit travailler, est-ce qu'elle doit emmener son enfant à l'école, lorsque quelqu'un du cercle citoyen qui se permet de dire : "Tu dois enlever ton foulard, sinon tu n'es pas la bienvenue" et je suis prêt à donner tout mon temps et tous mes efforts pour que ça n'arrive pas, parce que ce n'est pas foncièrement différent de ce que les noirs vivaient dans les années 50-60 aux États-Unis, et ce n'est pas foncièrement différent de ce que les indiens vivaient par les temps coloniaux quand on leur imposait de marcher dans une certaine file plutôt qu'une autre."
[53:37]

"C'est une violence inouïe de vivre cette discrimination là. "Je te déteste pour l'image que tu renvoies, je te déteste pour ce que tu es, tu n'es pas la bienvenue." Juste pour un rappel juridique, la Loi de 2004 à propos des signes ostentatoires qui seraient interdits dans l'enseignement, la seule chose qu'elle dit, la seule, c'est que la femme ne peut porter de Hijab dans l'enseignement scolaire quand elle est élève de la maternelle au lycée, mais pas dans l'Université, pas dans l'enseignement privé. Dans n'importe quel autre endroit, elle le porte quand elle veut où elle veut."
[56:26]

"Avant ça craignait d'être raciste, ça craignait de dire sale Arabe, ça craignait de dire à un noir qu'il n'est pas le bienvenu dans une entreprise, mais on a reconstruit un discours raciste anti-ethnique et anti-culturel en un discours anti-religieux, c'est ça la construction du discours islamophobe."
[58:37]

"Il faut constituer des dispositifs alternatifs, c'est-à-dire que si l'école est discriminante, alors il faut des écoles qui soient inclusives, si le système économique nous rejette, alors il faut trouver des alternatives, oui, mais cette démarche là peut causer du tort dans le sens où on va se faire notre petite zone démarquée, on sera bien à l'intérieur de cette bulle, mais ceux qui n'ont pas les moyens de rentrer dans la bulle, ils vivront la discrimination de toute manière."
[...]
L'idée de communautarisme est beaucoup moins taboue en Angleterre ou aux États-Unis. Des Musulmans, des Juifs, des Hindous qui sont victimes de discriminations, qu'est-ce qu'ils font ? Cette ville a une grosse proportion de Musulmans, on va investir dedans, construire des collèges et des lycées Musulmans et on va se faire des résidences, des salles de sport, des piscines, où majoritairement on sera des Musulmans, tout ça c'est très bien, tout le monde vit une espèce de vie islamique idyllique dans un contexte Occidental, mais ceux qui n'ont pas les moyens de rentrer dans cette ville, ils vivent la même violence et la même discrimination qu'avant."
[...]
"C'est important qu'il y ait des collèges et des lycées qui se construisent en réaction à un système éducatif qui est de pire en pire, pas juste au niveau des discriminations mais aussi sur la question de l'enseignement, on fera des endroits d'excellence où on ne discrimine personne, tout le monde est le bienvenu,...ce sera le meilleur restaurant, celui où tout le monde peut venir et tout le monde se sent à l'aise, mais en même temps, il est complètement en accord avec l'éthique et les règles de l'Islam."
01:07:04

"Que la discrimination intériorisée, que la discrimination prévisionnelle ne soit pas une cause d'abandon. Par ailleurs, entre le moment où vous passez votre Bac et le moment où vous terminez vos études, il y a 3 ans, 4 ans, 5 ans, qui vous dit que la France dans 5 ans sera la même qu'aujourd'hui ? ...Ce n'est pas un état de fait, et ce n'est pas pour toujours que c'est comme ça. Et qui vous empêche de partir, de construire et de vivre une vie ailleurs, en Belgique, en Suisse au Japon, même si c'est pour un temps ?"
01:35:00

On retrouve les mêmes techniques employées par Hassan Safoui dans sa conférence. Si un responsable interdit le port du voile islamique ou du Hijab dans une université, une entreprise, cela est considéré par le CCIF de Marwan Muhammad comme un acte raciste et islamophobe, un nouveau racisme anti-musulman, une discrimination et une humiliation pour les Musulmanes, qui souffrent, "qui se font violer dans leur intimité". Une propagande de victimisation de l'ensemble de la communauté Musulmane.

Marwan Muhammad considère la France comme une poubelle, où chacun est libre de s’habiller comme il veut, quand il veut, où il veut, c’est la “liberté”.

Une tenue correcte est toujours exigée, quel que soit le lieu de travail. Un patron devrait-il autoriser un employé à porter un chapeau de paille ou venir travailler en pyjama sous prétexte que sa religion l'y oblige ? Par ailleurs, la France n’est ni l’Afghanistan, ni l’Arabie Saoudite, le voile islamique, la burqa et le niqab ne font pas partie des traditions, de la culture, de l’Identité Française.
Ces vêtements ne sont pas juste des symboles religieux, ils délimitent la sphère sociale de la femme: elle ne peut serrer la main d’un homme, ne peut se rendre à la piscine et se dévoiler devant les hommes, pratiquer des sports collectifs, elle doit éviter les lieux de promiscuité avec la gente masculine, ne peut épouser un non-musulman.

Une idéologie incompatible avec les concepts de liberté et de valeurs occidentales, que les prédicateurs tels que Marwan Muhammad tentent d'imposer en infiltrant les institutions publiques et privées, et en organisant des campagnes publicitaires médiatisées, la toute dernière en date : "Nous sommes la Nation !", les Musulmans du CCIF s'octroyant le droit de redéfinir ce qu'est l'Identité Française. Une campagne qui a tout simplement pour but de museler les citoyens français en les condamnant de racistes et “d’islamophobes” pour toute tentative d’entrave à la pénétration et à la propagation des principes islamiques dans les institutions françaises à caractère privé et public.

Marwan Muhammad déclarait dans une conférence il y a plus d'un an à la Grande Mosquée d'Orly*** :


À gauche, Marwan Muhammad en conférence à la Grande Mosquée d'Orly, à droite, campagne d'affichage publicitaire du CCIF

Ce qui correspond à peu de chose près à ce qu'il dit dans sa conférence de Nantes où il explique que le communautarisme n'est pas une mauvaise chose et permettrait aux Musulmans de vivre dans "une bulle", un État dans l'État, une "vie islamique idyllique" avec ses collèges, lycées et institutions islamiques, intégrant les préceptes de l'Islam et rejetant le principe d'intégration républicain à la française, et puis pourquoi pas l'imposer dans le futur (dans trente, quarante ans ?) à toute la France.

Comme autre alternative suggérée aux Musulmans, Marwan Muhammad propose à son auditoire de partir travailler à l'étranger, afin de pouvoir pratiquer librement et sans entraves leur Foi et leur Religion, mais curieusement, bien que l'Occident n'ait d'après lui plus aucune valeur morale et soit soumis au diktat du capitalisme (voir conférence à la Grande Mosquée d'Orly), il ne choisit pas comme destination des pays Musulmans mais des pays de culture bien éloignée de la culture islamique (Belgique, Suisse, Japon) !

Quel Islam sera enseigné aux jeunes Musulmans dans l'école coranique de la Grande Mosquée Assalam de Nantes de l'UOIF ? Un Islam Tolérant, ouvert à tous, ou un Islam politique, communautaire, revendicatif et militant voulant imposer ses propres valeurs islamiques au reste de la société ?

"Étant donné les rapports de force différents selon les tendances de l'Islam, le risque d'une Mosquée unique est de voir une communauté prendre le pas sur les autres."
Patrick Rimbert - maire socialiste de Nantes (ici en compagnie du premier ministre Jean-Marc Ayrault)

***La conférence vidéo n'est plus en ligne sur le site de la Grande Mosquée d'Orly, l'organisme de presse indépendant Novopress a contacté Mr Hanza, responsable de l'ASCM de la Mosquée d'Orly, pour savoir pourquoi, ce dernier lui a expliqué que la vidéo avait été retirée pour "éviter la polémique".

 

article publié sur http://islamineruope.unblog.fr le 23 novembre 2012