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16/11/2013

Conception de l’Etat Fasciste Islamique par Tariq Ramadan sur le site de la Mosquée de Haguenau

En 1984, l’association culturelle islamique « ElFath » de Haguenau (4ème ville d’Alsace avec plus de 35.000 habitants), est officiellement reconnue. Elle possède son statut, ainsi qu’un conseil d’administration complet. En 1986, l’Education : grand desideratum, devient une priorité pour l’association. Le maire autorise la construction de la mosquée de Haguenau dont le coût s'éleve à 1 200 000 €. Un terrain d'environ 40 ares a été mis à disposition par la municipalité de la ville rue Ettore Bugatti, par l'intermédiaire d'un bail emphytéotique de 50 ans avec un loyer annuel de 830 € bloqué pour une durée de 10 ans. L’aménagement des locaux permet la création de salles de classes et ouvre la porte aux leçons d’arabe, à l’enseignement du Coran et aux cours d’éducation islamique.

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                   La maquette du projet de la Grande Mosquée de Haguenau

Tariq Ramadan est un prédicateur très médiatisé, professeur d'islamologie à Oxford, il fut conseiller de Tony Blair, et est régulièrement invité dans les grandes Mosquées de France, sur les plateaux télévisés des chaînes nationales françaises et de Suisse, où il est résident, et suivi par la Communauté Musulmane. Il a un site personnel, et a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages, son influence est considérable sur la Communauté Musulmane Française, ses écrits, sa pensée, sont repris sur les sites des Mosquées de France ou sur les sites Communautaires Musulmans. Tariq Ramadan est très charismatique, parlant d'une voix suave, très éloquent, voire séducteur. Le discours est toujours très sain devant les médias, il se laisse rarement déstabiliser, sauf par exemple ici, face à Nicolas Sarkozy, sur sa position contre l'interdiction du port du voile à l'école. Dans ses Ecrits ou ses prèches devant les fidèles, le discours est tout autre.

 

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                                                Le prédicateur Tariq Ramadan

Nous allons étudier quelques passages de sa vision de l'islam tirés de son ouvrage "Islam, le face à face des civilisations" (2001), dont on peut trouver quelques extraits repris sur le site de la Mosquée de Haguenau. (hard-copy).

"En analysant les société actuelles, certains intellectuels font le reproche de l'excès (sans pouvoir désigner clairement des responsables) : à force de privilégier la rationalité, l'efficacité et le rendement pour plus de progrès, nos sociétés sont au bord du gouffre. Sur le plan économique, on assiste à une course continue à la croissance avec la conséquence d'une incroyable fracture entre le Nord et le Sud; sur le plan politique, l'idéal démocratique se disloque; sur le plan social, le chômage et l'exclusion sont le lot d'un nombre croissant d'hommes, de femmes et d'adolescents." p27-28

L'analyse de Tariq Ramadan est ici remarquable de justesse: face à l'expansion du phénomène technique, les Politiques détruisent brique par brique depuis plus de trente ans maintenant ce qui a fait la France : un Etat fort maître de ses institutions, de son économie, de sa monnaie, de ses frontières. Aujourd'hui, tout cela a été balayé et n'existe plus, les gouvernements détruisent jour après jour ce que des générations de Français ont mis des Siècles à construire au prix de Révolutions, de Sacrifices de leur vie, jusqu'à l'Esprit Républicain Gaulliste. L'Identité Française même est remise en cause aujourd'hui, (dire aujourd'hui par exemple que la majorité des français sont de culture judéo-chrétienne cimentée pas des racines gréco-latines est assimilé à du racisme) beaucoup ne comprennent même pas d'ou ils viennent et ignorent l'Histoire de leur Civilisation. Tout cela au service du profit, de l'efficacité, dictés par "l'économie de marché" et au détriment du Respect de Valeurs Humanistes, Culturelles, Educatives et Sociales. (suppression de postes d'enseignants, abandon de l'apprentissage de valeurs fondamentales de respect de l'Autre, Education scolaire progressivement abandonnée, baisse des postes dans les hopitaux, les services sociaux, etc...)

Comment remédier à cette situation ? Changer en totalité notre mode de pensée, adopter les préceptes de Allah et son Prophète Mohammed, telle est la solution trouvée par Tariq Ramadan, développée ci-dessous :
"Il se trouve dans le Coran à peu près 228 versets (sur 6 238) qui traitent de la législation générale (code civil et pénal, droit constitutionnel, relations internationales, ordre économique, etc...)"

(page 36)

"La Révélation traite en effet de toutes les sphères de l'activité humaine : de l'ordre économique, du projet social, de la représentativité politique."
(page 35)
"De fait, en matière législative, les choses sont claires. Le Droit Islamique, dont on parle tant aujourd'hui, c'est d'abord l'ensemble des règles générales stipulées par le Coran et la Sunna."
(page 38)

"En nous appuyant sur ces considérations, en tenant compte également de la diversité des pratiques de la consultation dans l'histoire de la civilisation islamique et des réflexions produites par les ulémas (savants), on peut dégager sept principes inhérents à la notion de shûra (délibération) :

1. Le politique doit offrir à la communauté les moyens de la délibération et donc de la participation dans la gestion de ses affaires. Ce sera soit par des élections directes, soit sous le modèle de la représentation : la forme peut dépendre des situations historiques, des habitudes ou des structures sociales existantes.

2. La création d'un "conseil de la shûra (délibération) " - majlis a'-shûra - s'impose et nécessite de structurer le mode de consultation du peuple qui permettra l'élection des membres de ce conseil. Élections directes, formation de conseils régionaux, ou autres : toutes ces formes sont acceptables dès lors qu'elles permettent la participation et la consultation de la base selon la formule coranique.

3. Les membres du conseil sont choisis en fonction de leurs compétences selon le rôle spécifique dévolu au conseil. Il paraît évident qu'il faudra y trouver deux types de compétences : d'une part, celles qui sont liées aux connaissances des principes d'orientation islamique reconnus, auxquelles doit s'ajouter la maîtrise des affaires sociales, politiques ou économiques selon les domaines où la réflexion est engagée. Le système de commissions mandatées que l'on trouve dans les parlements aujourd'hui peut légitimement faire l'affaire. C'est à l'intérieur de cette instance ou d'une autre mandatée par elle que doit s'élaborer la pratique de l'ijtihâd dont nous avons déjà parlé et qui fait le lien entre les sources et les réalités concrètes. C'est le rôle de ceux qui sont connus dans la juridiction islamique sous le nom de "gens qui lient et qui délient" (ahl al hal wal-'akd). Impossible aujourd'hui de laisser cette fonction aux seuls théologiens ; les sciences sociales, politiques, économiques ou encore médicales et expérimentales ont atteint un tel degré de complexité qu'il ne peut s'agir de traiter les questions juridiques et éthiques qui y sont relatives sans concertation avec les spécialistes de ces domaines.

4. Le choix du responsable de la nation (le président ou l'imâm - celui qui se place devant -) peut être délégué au Conseil de la shûra (ou aux conseils régionaux, s'il en est) mais il peut également être le fait de la population. Encore une fois, le principe de choix du peuple est inaliénable en islam ; la forme que prendra sa réalisation peut dépendre d'un grand nombre de facteurs historiques, géographiques et même culturels. L'idée d'un mandat à durée déterminée ne contrevient pas aux enseignements islamiques.

5. Le président de la nation est donc choisi par la communauté (hommes et femmes doivent avoir le droit de participer à ce choix). Comme n'importe quel président lié par la constitution de son pays, il se doit de respecter les principes de références islamiques et en cela, il en est le garant devant le Conseil de la shûra (et devant le peuple) à qui il doit rendre compte de sa politique générale et de celle de ses ministres. C'est très exactement ce que faisait Abou Bakr et Omar, et c'est bien en ce sens que s'articulent, dans les sociétés modernes, les instances exécutives et législatives.

6. La séparation des pouvoirs est l'un des principes fondamentaux de l'organisation de la cité et il a été respecté dès l'arrivée de Abou Bakr au califat. Les juges (coudâ', pluriel de câdi) devaient exercer leur fonction de façon autonome et selon le principe de l'égalité de tous devant la loi. Omar, en ce sens, avait adressé des recommandations très fermes à un juge de l'une de ses provinces qui sont d'ailleurs restées célèbres.

7. La population, dès lors que les principes d'élection ont été respectés, fait acte d'allégeance (bay'a) à celui que la majorité a choisi. Cette allégeance suppose des conditions et ne peut être le fait d'une soumission aveugle. Elle exige une conscience critique de la part du peuple à l'égard de celui qui a la responsabilité de gérer ses affaires : cette participation critique, pour l'islam, est l'un des devoirs fondamentaux du citoyen. Une tradition rapporte : "Le musulman doit écouter et obéir pour ce qu'il aime et pour ce qu'il déteste sauf s'il s'agit d'une désobéissance (aux principes du Créateur) : si on lui impose une telle désobéissance, alors il n'y a plus d'écoute, ni d'obéissance". Un président, un roi, qui répandrait l'injustice, le déni de droit et la corruption ne peut recevoir d'allégeance : il trahit le message qu'il dit défendre. La population doit user de tous les moyens légaux pour en changer." (page 97-99)

L'islam pour Tariq Ramadan est un système politique, administratif, économique, juridique et législatif complet crée PAR des Musulmans, POUR des Musulmans et doit régir la vie de la Communauté Musulmane dans tous les domaines. Cette structure complète se doit d'être hiérarchisée avec un conseil de la shûra (délibération), un président qui se doit de respecter les principes de références islamiques édictés par le Coran et la Sunna. Bref, Une Nation Islamique, bien loin de l'image de l'Islam Spirituel que veut nous donner Tariq Ramadan lorsqu'il parle de l'Islam dans les médias.
Tariq Ramadan nous suggère ici la mise en place d'une idéologie totalitaire, puisqu'elle admet sans discussion un système centré sur le Coran et la Sunna comme un Principe Fondamental du Dogme Religieux de la Communauté Musulmane doit s'appliquer à TOUT l'Etat, le système législatif et juridique complet reposant sur les textes Coraniques, les Hadiths, la Sunna. Ce Système est fascisant car il érige en Lois des Principes qui n'ont pas de Caractères à portée Universelle Propre et Spécifique à l'Homme, à sa Liberté de Conscience, de Parole, de Pensée en tant qu'Etre Humain et Individu.
Ce système complet dépend de ce qui est formulé et interprété dans les versets du Coran et des Hadiths par les juristes, qui à partir des Ecrits formulent des Lois, une Jurisprudence. On peut trouver dans ces Ecrits pouvant servir de base aux textes de Lois, par exemple (que Tariq Ramadan passe sous silence dans son livre):
- l'interdiction de manger du porc et de boire de l'alcool
- l'obligation de manger de la viande Halal
- l'obligation de faire le Ramadan
- l'homme domine la femme (pour Tariq Ramadan, si elle est désobéissante, on peut la frapper avec une "branchette du Siwak" p331-332 du livre, question : et si on n'a pas de "branchette du Siwak" à portée de main, on frappe avec quoi ?)
- l'obligation de porter le voile (obligatoire, mais sans "contraindre" la femme à le porter ?? page 250 de l'ouvrage)
- non mixité homme/femme (clairement défendue ici par Tariq Ramadan dans un prèche dans une Mosquée)

- l'autorisation de mariages avec des filles pré-pubères
- la possession d'esclaves
- la polygamie
- la condamnation de l'apostasie et de l'adultère (quitter l'Islam ou commettre l'adultère est passible de la peine de mort, d'après le site de la Mosquée Haguenau (hard-copy)
- l'extermination des Homosexuels (décrit par exemple dans l'ouvrage "le licite et l'illicite en Islam" de Yousuf Al-Qaradawi, auteur cité plusieurs fois par Tariq Ramadan dans son ouvrage)

Il est fasciste car il impose ses Principes à TOUS les citoyens de l'Etat y compris ceux n'appartenant pas à la Communauté Musulmane. Pour un citoyen non-musulman vivant dans cet Etat islamique, quelles Lois lui sont appliquées ? Doit-il être jugé selon la sharia (le Chemin), les Lois de l'Islam, un Dogme, un Dieu et des Croyances Religieuses auxquels il ne croit pas ? Y-a-t-il égalité de traitement entre Musulmans et non-Musulmans ? Par exemple, sachant que l'alcool et le porc sont interdits en Islam, y aurait-il des "dérogations" pour les non-musulmans ? Seraient-ils parqués à part pour éviter qu'ils n'incitent à la consommation d'alcool ou pour éviter de cuisiner le porc (haram) au contact de viande Halal ? Ou le porc et l'alcool seraient tout simplement interdit sur le territoire islamique, discrimant ainsi tous les non-musulmans ? Durant le Ramadan, est-ce que les non-musulmans ont le droit de manger ? Si oui, cela ne risquerait-il pas d'offenser les Musulmans ? Les femmes non-musulmanes peuvent-elles se promener en jupes ?

Une partie de la réponse peut être formulée si on regarde les modèles évoqués par Tariq Ramadan pour créer son Etat Islamique. Tariq Ramadan cite plusieurs fois dans ses propos comme référence les califes Omar et Abou Bakr, les fondateurs de la législation coranique au VIII Siècle, comme modèle référent pour la mise en place de son système islamique. Le Calife Omar est le fondateur du "Pacte d'Omar" en 717, il a forgé le concept de "dhimmitude" (al-dhimma), c'est-à-dire un statut qui spécifie que les non-musulmans ont le droit de vivre dans une société islamique à condition de se soumettre à l'autorité Musulmane, ils n'ont pas les mêmes droits, doivent payer un impôt islamique spécial aux Musulmans (Jizya), ne peuvent construire de nouveaux lieux de Culte, épouser une musulmane, critiquer le Coran, etc...bref, des sous-citoyens. Le statut de dhimmi a été appliqué dans tous les pays Musulmans au cours de l'Histoire, le fruit de l'héritage de ce statut subsiste encore aujourd'hui dans les minorités religieuses en Turquie, Algérie, Egypte, etc...ou par exemple, l'interdiction de construire des lieux de Culte non-musulmans ou d'occuper des postes à responsabilité dans l'armée ou dans la justice est toujours en vigueur.

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                                Manuscrit anglais : Juifs capturés soumis à la dhimmitude

Tariq Ramadan décrit le statut de dhimmi dans son ouvrage, page 118 : "on appelle les citoyens n'étant pas de confession musulmane les "ahl dhimma" ou "al mû ahidun", "ceux qui ont passé un contrat", ce contrat est clairement un contrat de protection des personnes et de leur droit fondamentaux. L'Etat s'engage à leur offrir toutes les conditions qui leur permettent de vivre sereinement. lIs ne sont pas soumis à l'impôt social purificateur(zakat) qui est le troisième pillier de l'Islam, ni au service militaire: en échange de cette protection, ils sont tenus de payer un impôt, la "jazya", qui est l'équivalent d'une taxe militaire."

Cet Etat Islamique est incompatible et entre en conflit avec l'insertion, l'intégration des citoyens dans le modèle républicain, qui considère les Hommes et les Femmes égaux entre eux, en dehors de toute considération religieuse ou ethnique. L'Islam de Tariq Ramadan et des responsables de la Mosquée de Haguenau est un véritable système concurrent au Droit Républicain, de ses valeurs démocratiques, laïques, de Liberté, Egalité, Fraternité. Est-il dans l'intêret de la République Française de laisser proliférer une "Religion", un système susceptible d'engendrer des pressions, des revendications politiques militantes au fur et à mesure qu'il s'étend ? On est également en droit de s'inquiéter : quel type d'enseignement est proféré aux jeunes Musulmans fréquentant les cours d'Islam de la Mosquée de Haguenau ?

La TAQQIYA : Le mensonge et la dissimulation autorisés en Islam pour cacher ses véritables intentions :

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« Il faut appliquer la laïcité telle qu’elle est [...], elle permet au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat à chacun de vivre sa Religion. Il faudrait se rendre compte que les Musulmans n’ont besoin que de cela, l’application de la Loi, c’est ce qui nous permettrait de vivre en bonne intelligence.»
Tariq Ramadan, 30/01/2011 Youtube

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« Dans le domaine politique, comme c’est le cas pour la sphère sociale ou économique, il existe aussi un cadre de référence islamique défini par le Coran et la Sunna qui correspond à peu de choses près au statut de la loi fondamentale, la Constitution, (en ce qu’elle va permettre sa formulation) vis à vis des législations nationales. [...] Ce cadre est d’origine Divine et les directives qui y sont liées sont intangible.»
Tariq Ramadan, « Islam, le face à face des civilisations » p93

article publié sur http://islamineurope.unblog.fr le 24 avril 2011 (mise à jour)